IAHP - Note de situation sur la maladie

IAHP : Situation sanitaire à la suite du passage au niveau de risque "élevé" en France

L’évolution de la situation sanitaire liée à l’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP), avec l’apparition de foyers en élevage et la détection du virus dans l’avifaune sauvage, a conduit la ministre en charge de l’Agriculture à relever le niveau de risque à « élevé » par arrêté du 17 octobre 2025. Cette décision est entrée en vigueur le 22 octobre 2025.

Certaines zones du territoire sont exposées au risque de l’IAHP, comme indiqué sur la carte ci-dessous :

ZRP = Zone à risque particulier : zone dans laquelle les conditions naturelles augmentent le risque de contamination des élevages par la faune sauvage. Elle peut être située au niveau d’un couloir de migration des oiseaux sauvages ou correspondre à une zone humide où les oiseaux aiment se reposer.

ZRD = Zone à risque de diffusion : zone présentant une densité élevée d’élevages avicoles. Cette situation entraînant une proximité des exploitations, le risque de diffusion du virus augmente considérablement

La Corse ne figure pas parmi les zones les plus exposées, cependant, il reste essentiel de :

  • respecter strictement les mesures de biosécurité dans les élevages et basses-cours,
  • de signaler sans délai toute mortalité inhabituelle ou tout comportement anormal observé chez les oiseaux domestiques,
  • de signaler sans délai tout cadavre ou comportement suspect d’oiseaux sauvages ou migrateurs.

Foire aux questions

  • L’influenza aviaire est une maladie animale virale très contagieuse. Elle affecte les oiseaux chez lesquels elle peut provoquer, dans sa forme hautement pathogène, des épisodes de mortalité pouvant aller jusqu’à 100 % du troupeau et des périodes de baisses de production importantes.L’influenza aviaire est une pathologie contre laquelle les autorités sanitaires et les professionnels doivent mettre en œuvre des mesures de lutte immédiates en vue de son éradication. Toute suspicion ou apparition de signes cliniques évocateurs dans un élevage doivent faire l’objet d’une déclaration aux services vétérinaires du département concerné.
  • La transmission à l’humain est exceptionnelle. Elle concerne uniquement les personnes en contact direct et prolongé avec des oiseaux infectés ou leurs sous-produits. La consommation d’aliments d’origine avicole n’expose pas à ce risque.

    Afin de limiter au maximum les risques, des mesures de protection doivent être respectées par toutes les personnes susceptibles d’être en contact étroit avec des oiseaux infectés ou avec des sous-produits animaux contaminés (cadavres) : éleveurs, vétérinaires, transporteurs, personnels techniques, etc. ou encore agents des mairies et des collectivités locales, agents des fédérations des chasseurs et toute personne susceptible d’intervenir dans la collecte des animaux morts ou étant exposée aux oiseaux.

  • Le passage au niveau de risque « élevé » entraîne la mise en œuvre des dispositions prévues par l’arrêté du 25 septembre 2023, notamment :
    • mise à l’abri des oiseaux captifs, quelle que soit la taille de l’élevage ;
    • interdiction des rassemblements de volailles et d’oiseaux captifs ;
    • interdiction des compétitions de pigeons voyageurs ;
    • restrictions aux transports et aux lâchers de gibier à plumes ;
    • obligations spécifiques pour le transport de palmipèdes.

    Ces mesures complètent les règles de biosécurité permanentes visant à prévenir l’introduction et la diffusion du virus, en particulier la protection de l’alimentation et de l’abreuvement.

    En cas de foyer confirmé, les mesures de police sanitaire suivantes sont appliquées :

    • dépeuplement des établissements infectés, avec si nécessaire mise à mort préventive des animaux ;
    • nettoyage et désinfection des sites ;
    • établissement de zones réglementées (protection et surveillance) autour du foyer, avec surveillance renforcée, restriction des mouvements et limitation de certaines activités de chasse.
  • Dans le cas d’une mortalité anormale, d’une baisse de la production ou de l’apparition de symptômes anomaux, conservez les cadavres en les isolant et en les protégeant et contactez au plus vite votre vétérinaire sanitaire et la DDETSPP de votre département :
  • DDETSPP 2A – Mel : ddetspp-spa@corse-du-sud.gouv.fr
  • DDETSPP 2B – Mel : ddetspp-spav@haute-corse.gouv.fr
  • En cas de découverte d’un cadavre d’oiseau, veillez à respecter les consignes suivantes :
    • ne touchez pas l’oiseau, mais notez le lieu de découverte (le géolocaliser si possible) ;
    • signalez-le à l’Office français de la biodiversité du département ou à la mairie de la commune de découverte.

    2A : sd2a@ofb.gouv.fr
    2B : sd2b@ofb.gouv.fr

    Si vous allez ensuite dans un élevage de volailles ou une basse-cour, veillez à changer de vêtements et de chaussures.

    Et de manière générale, au regard de la situation épidémiologique liée à l’Influenza aviaire en France :

    • afin de limiter la diffusion du virus, restez sur les chemins balisés, ne vous approchez pas des oiseaux sauvages, ne les nourrissez pas.
    • évitez également les contacts avec les plumes et les déjections.

Pour aller plus loin

Retrouvez l’actualité relative à l’IAHP sur le site du Ministère de l’Agriculture en cliquant ici.

En cas de question, n’hesitez pas à solliciter la DDETSPP de votre département :
DDETSPP 2A – Mel : ddetspp-spa@corse-du-sud.gouv.fr
DDETSPP 2B – Mel : ddetspp-spav@haute-corse.gouv.fr


Partager la page