La Toxi-Infection Alimentaire Collective (TIAC)

C’est quoi une TIAC ?


Qu’est-ce que c’est ?

Une toxi-infection alimentaire collective ou TIAC est une intoxication alimentaire et qui touche au moins deux personnes.

Les toxi-infections alimentaires collectives sont des maladies infectieuses à déclaration obligatoire (MDO) en France lorsqu’il existe « au moins deux cas groupés, avec des manifestations similaires dues à une contamination par un micro-organisme (bactéries en général) ou une toxine ».
Un foyer de TIAC se traduit par l’apparition au même moment de symptômes, le plus souvent digestifs, sur au moins deux personnes ayant consommé un repas identique ou un même aliment.
Les symptômes les plus fréquents restent les diarrhées et les vomissements (76% des foyers), les nausées, les douleurs abdominales et les fièvres. Des maux de tête, des urticaires, peuvent être également observés.

Origine :
Les TIAC sont généralement d’origine bactérienne, virale, parasitaire ou fongique. Les souches bactériennes peuvent entrainer des contaminations des aliments qui entraînent des maladies chez les populations.

Signalement :
En France, toute suspicion de TIAC dans une collectivité dans la restauration ou bien dans l’industrie agro-alimentaire doit être immédiatement signalée à la DDETSPP (Direction Départementale Direction Départementale de l’Emploi, du Travail, des Solidarités et de la Protection des Populations) afin qu’une investigation soit réalisée pour identifier :
• Le micro-organisme responsable (grâce à une confrontation des signes cliniques, des analyses microbiologiques et de l’enquête cas-témoins) ;
• L’aliment vecteur (grâce à l’enquête cas-témoins) ;
• Les facteurs favorisant la multiplication du micro-organisme ;
• L’origine de la contamination : lots éventuels et circuits commerciaux.

Il est important de conserver l’étiquetage des aliments suspectés de l’intoxication alimentaire. Ces données sont précieuses pour remonter à la source du problème.
L’identification des causes de la TIAC va permettre aux services véterinaires de prendre des mesures spécifiques qui empêcheront les récidives et de favoriser la correction des erreurs de préparation, la remise en état des locaux, le retrait de la commercialisation des aliments contaminés, la fermeture des locaux, la destruction des élevages infectés, et la désinfection.

Que faire lorsqu’une TIAC est constatée ?
1) Consulter un médecin :
Faire appel à son médecin traitant ou si nécessaire à un service d’urgence (15 ou 112)
Pour les établissements d’enseignement, prévenir le médecin scolaire.
2) Signalement rapide aux autorités sanitaires :
Prévenir la DDETSPP de la Corse-du-Sud (04.95.50.39.40 / ddetspp@haute-corse.gouv.fr) ou Haute-Corse (04 95 58 50 50 / ddetspp@corse-du-sud.gouv.fr) ou l’ARS (04 95 51 98 98 / ars-corse-sante-publique@ars.sante.fr)
Week-end et jours fériés, Préfecture 24h/24 (04 95 11 12 13)
L’efficacité de l’enquête administrative repose sur un signalement rapide de toute TIAC.
Autre possibilité de signalement sur le site signal.conso.gouv.fr
3) Conserver les restes de repas :
• Les matières premières et les denrées servies aux convives doivent être conservées au froid positif (+ 3°C), afin de permettre un éventuel prélèvement.
• Conserver tout aliment ou les restes de repas, ayant été servis les heures ou les jours précédents le repas suspecté ;
• Les plats témoins, si nous nous trouvons dans un établissement de restauration collective ;
• Les étiquetages (ou toutes autres informations) des denrées alimentaires utilisées, renseignant de l’origine des produits (traçabilité) ;
• Des échantillons de selles (en cas de diarrhée) et/ou rejets gastriques (en cas de vomissements), si possible sur plusieurs malades.

But de la surveillance des TIAC par les services officiels :
• Retirer de la consommation les denrées susceptibles d’être dangereuses (rôle de la DDETSPP) ;
• Connaître la cause de la TIAC ;
• Empêcher la propagation du facteur de risque (germe, toxine, etc…) responsable de la TIAC ;
• Imposer les mesures correctives suite à d’éventuelles erreurs commises dans la préparation des aliments (rôle de la DDETSPP) ;
• Recenser les TIAC, pour orienter sur les actions de prévention à mettre en œuvre.


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