En savoir plus sur l’agro-écologie

Lancé par Stéphane Lefoll en décembre 2012, le projet agro-écologique de la France se tourne vers un changement des modèles de production afin de combiner à la fois performances économiques, sociales et environnementales. Une politique publique ambitieuse qui implique l’ensemble des partenaires du secteur agricole.

• Pourquoi un projet agro-écologique ?

 Parce que l’agronomie et l’utilisation optimale des ressources et des mécanismes naturels recèlent de formidables marges de compétitivité ;
 Parce que la préservation des ressources sur lesquelles s’appuie la production agricole est essentielle ;
 Parce que la société exprime une demande grandissante d’une agriculture plus respectueuse de l’environnement, des territoires et des hommes.

Il est nécessaire, et tout à fait possible, d’inscrire l’évolution de l’agriculture et des filières agricoles et agroalimentaires dans un cadre tourné vers l’avenir et adapté aux nombreux défis qui se présentent : performance économique, respect de l’environnement, réponse aux attentes de la société…

Cette approche est d’autant plus nécessaire qu’il n’existe plus un modèle agricole unique. Les exploitations agricoles sont très diversifiées et de moins en moins semblables les unes aux autres.

Les systèmes agro-écologiques s’appuient en particulier sur la valorisation des interactions biologiques positives au sein de l’agroécosystème. Par exemple, en favorisant la biodiversité fonctionnelle (présence de haies, de bandes enherbées, etc.) et des assolements adaptés, il s’agit de favoriser les régulations naturelles entre populations pour gérer les bioagresseurs ou de favoriser la prédation des graines pour éviter les adventices. ll n’existe pas de recette ou de cahier des charges universel, mais des solutions particulières à développer dans chaque contexte en s’appuyant sur des principes communs.

L’agro-écologie recherche également le bouclage autant que possible des cycles bio-géochimiques (eau, azote, etc.), favorisant l’autonomie et la robustesse de l’exploitation. Il s’agit ainsi par exemple, par un travail sur les rotations ainsi que sur les couverts inter-cultures, de réduire la dépendance aux intrants et de favoriser la fertilité des sols. Le développement de synergies entre l’élevage et les cultures permet par exemple de limiter le recours aux engrais chimiques de synthèse tout en gérant les effluents organiques, et réciproquement de réduire la dépendance aux fluctuations des coûts de productions en auto-consommant une partie de la production.

Ainsi les deux grands principes qui fondent l’agro-écologie confèrent au système plusieurs propriétés qui l’aident à améliorer sa durabilité et à accroître sa résilience. En diversifiant l’origine des revenus, elle renforce également la résilience économique des agriculteurs et participe au développement local. L’approche intégrée des enjeux économiques et environnementaux permet de gérer efficacement les ressources naturelles et également de lutter contre le réchauffement climatique.

Suite au vote de la loi d’Avenir du 13 octobre 2014, l’agro-écologie figure désormais dans l’article premier du Code rural.

Le projet agro-écologique vise ainsi à produire autrement en repensant nos systèmes de production. C’est un changement des pratiques agricoles, mais c’est aussi une autre façon de penser !


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