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Xylella fastidiosa, une menace pour les végétaux
Transmise et dispersée par des insectes piqueurs-suceurs qui se nourrissent de la sève brute des plantes, la bactérie Xylella fastidiosa s’attaque à plus de 250 espèces végétales (olivier, vigne, agrumes, amandiers, laurier rose, prunus...) et peut ainsi conduire à la dégénérescence massive de certaines espèces d’intérêt économique mais aussi d’interêt environnemental présentes dans le maquis.
La circulation et la plantation de plants contaminés, y compris de végétaux d’ornement, représentent un risque important de dissémination.
Présente dans plusieurs pays, notamment sur les continents américain et asiatique, la bactérie a également été détectée sur le continent européen.
En effet, son premier signalement a eu lieu en octobre 2013 au sud de l’Italie. La bactérie Xylella fastidiosa sous-espèce "pauca" a été identifiée. Elle a provoqué des dépérissements rapides et importants sur les oliviers ainsi que des symptômes de dessèchements de feuilles sur lauriers roses et amandiers. Dans les Pouilles, cette bactérie a dévasté plusieurs milliers d’hectares de cultures.
En Corse, la bactérie identifiée en juillet 2015 sur un Polygala myrtifolia appartient à une autre sous-espèce : Xylella fastidiosa multiplex. Beaucoup moins pathogène, elle n’a pas été identifiée sur olivier en Corse. Néanmoins, de nombreuses espèces végétales sont atteintes, surtout des plantes ornementales (polygales) mais aussi des plantes de maquis (cystes, genêts, lavande). Au 31 décembre 2017, 350 foyers ont été recensés en Corse.
Afin de lutter contre la propagation de Xylella fastidiosa dans l’île, les services de l’État ont renforcé les mesures de contrôle et de surveillance de cet organisme nuisible réglementé à lutte obligatoire. Des mesures d’interdiction d’introduction des végétaux ont été instaurées très tôt. Et depuis fin 2017, la sortie du territoire insulaire des végétaux sensible est également interdite par décision européenne qui place la totalité de la Corse en zone infectée.
La mobilisation de tous est nécessaire dans la lutte contre de ce fléau. Soyons vigilant !